Biographie

Née à Prévost dans les Laurentides, Maude Jarry est poétesse et autrice. Titulaire d’un baccalauréat en écriture de scénario et création littéraire de l’Université de Montréal, elle est aussi diplômée en techniques de thanatologie. En 2019, elle a publié un premier livre, Si j’étais un motel j’afficherais jamais complet, aux Éditions de Ta Mère. Le corps, la mort, la biologie et la microbiologie occupent une place importante dans son travail et définissent sa manière de percevoir et de raconter le monde.  

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

J’ai toujours été une grande lectrice, mais ce n’est qu’au secondaire que j’ai commencé à m’intéresser à la poésie. En 2003, le film Sylvia venait de sortir, avec Gwyneth Platrow dans le rôle principal. Avant même de voir le film, j’ai été happée par une critique qui dressait un portrait de la vie de la poète. La lire est alors devenu une obsession et j’ai acheté l’édition bilingue d’Arbres d’hiver au Renaud-Bray du Carrefour du Nord de Saint-Jérôme. À ce jour, Plath reste l’une de mes poètes préférées. 

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

En deuxième secondaire, il y avait trop d’étudiants à l’école où j’allais et ils nous avaient relocalisés dans une école primaire en plein milieu de nulle part, près de trente minutes de route plus à l’ouest. C’est durant ces trajets que j’ai commencé à écrire des poèmes en rimes peu originales en déversant mes trop-pleins d’adolescente sur du papier à lettre orné de grands tournesols. 

J’ai longtemps résisté à de nombreuses étiquettes, notamment à celle de poète. J'ai l'impression que je me percevrai toujours davantage comme cette ado triste recroquevillée dans un banc d’autobus scolaire, cette fille qui gosse des phrases et qui écrit sur du papier à lettres. 

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

Pour moi, le travail des poètes est à la fois un travail comme les autres et pareil à nul autre. C'est un travail qui ne devrait pas nécessiter l’emploi de guillemets, même si notre système capitalisme ne le rémunère pas conséquemment. Écrire des poèmes, c’est semblable à l’action de prendre un Polaroid, capter un fragment du monde en instantané, une tentative aussi veine que nécessaire de le fossiliser, de le sauvegarder.

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

« Mon sexe est une blessure liquide... » de Lorrie Jean-Louis

Publications

Titre
Si j'étais un motel j'afficherais jamais complet
Maison d'édition
Les Éditions de Ta Mère
Sous la direction de
Maxime Raymond
Date
2019
Type de publication
Recueil
Titre(s) du ou des poème(s)
Viangée/er
Titre
158 - Filles, sœurs et complices de ceux qui vont pieds nus à l'envers de la vie
Maison d'édition
Mœbius
Sous la direction de
Chloé Savoie-Bernard et Karianne Trudeau Beaunoyer
Date
Septembre 2018
Type de publication
Périodique/revue
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